Pour un cyclosportif qui aime la montagne, la LEPAPE Marmotte Granfondo Alpes est une
épreuve à faire au moins une fois dans sa vie!
C’est un parcours exceptionnel avec l’enchaînement de 5 cols mythiques:
Le Glandon (La Croix de fer) ,le Télégraphe, le Galibier, le Lautaret et l’Alpe d’Huez : 176 km 5300
m D+.
Je n’étais pas le seul à relever se défi: plus que 7000 inscrits, 90% d’étrangers.
Il annoncent du beau temps! Ça fait plaisir, une semaine avant j’avais fais la Route des Grandes
Alpes, parfois sous la pluie et le froid!
Avec deux amis, je me trouve dans le premier sas dans les rues de Bourg d’Oisons pour le départ
à 7h.
Comme d’habitude, ça part très fort – au pied du col du Glandon je regarde mon compteur: 41 km/h
de moyenne.
Les jambes sont bonnes et la montée du col du Glandon se fait avec un bon rythme.
Après la descente on cherche à se regrouper, j’accroche un bon groupe, la vallée est vite avalée et
rapidement on se trouve à Saint-Michel-de-Maurienne, au pied du Télégraphe.
Maintenant on attaque un gros morceau: l’enchainement Télégraphe-Galibier, 35 km et 1920 m
D+.
Les derniers kilomètres du Galibier me paraissent plus durs que d’habitude, c’est peut être dû au
fait qu’on est au-dessus de 2000 m la chaleur commence à se faire sentir. Le Ravitaillement en
haut du Galibier est bienvenu.
La descente du Lautaret est rapide, pas trop de vent – un régal avec mon Colnago.
Cette fois, je me trouve seul dans la très longue descente vers Bourg d’Oisans – il y a deux ans je
me trouvais dans un groupe, on avait roulé trop fort et on l’avait payé dans la montée de l’Alpe.
Il est environ14h quand j’arrive à Bourg d’Oisans – maintenant il ne me reste plus qu’à monter les
21 virages de l’Alpe d’Huez.
Normalement je peux faire cette montée en moins qu’une heure – mais là c’est fort différent, j’ai
déjà plus que 160 km et 4000 m D+ dans les pattes.
Avec en plus la chaleur écrasante, la montée devient vite l’enfer pour tout le monde –
heureusement l’organisation avait prévue des points d’eau partout.
Je souffre de la chaleur, fais une croix sur le chrono, il ne reste qu’un seul objectif: finir!
Dans les derniers virages je retrouve les forces pour savourer l’arrivée dans la station de l’Alpe, il y
a beaucoup de monde pour accueillir les arrivants.
Finalement je suis pas mal classé: 804ème au scratch et premier dans ma catégorie.
Ulrich