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Transcontinental Race 2019, l’exploit de Théo !

C’est un véritable exploit que notre collègue Théo Daniel a réalisé cet été en terminant la transcontinental Race 2019 à la 9e place sur 264 partants (et…112 arrivants !), soit 4108 kms en 11 jours 15h et 40mn, de Burgаs еn Bulgаrіе, à Brest, en passant notamment par le col du Galibier. La course a été remporté par la phénoménale Fiona Kolbinger, comme cela a été naturellement relaté dans les médias.
Avant de retrouver un récit complet de la course de Théo, on peut retrouver un article sur le journal en ligne actu.fr ou encore sur Paris Normandie
Mais en avant première, l’extrait de l’hommage à Théo, et du récit, par notre vice-président Philippe Warnet :
« La Transcontinental Race est une épreuve d’ultra endurance créée par Mike Hall en 2013.
En peu d’années, avec des parcours différents à chaque fois, elle est devenue une épreuve mythique.
Théo a une carrière cycliste bien remplie malgré son jeune âge.
En 2016-2017, il part seul pour son tour du Monde avec l’envie d’allier sport et découverte. En un an et demi, il affichera 40 300 km au compteur. Il commence par faire le tour de l’Europe, puis direction l’Asie jusqu’en Mongolie et l’Asie du sud-est, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis, et à nouveau un tour d’Europe pour dépasser les 40 000 km qui étaient son 1er objectif.
En mai 2019, en guise de préparation, il participe à la Normandicat : 900 km en totale autonomie. Il termine 2ème en 43 h.
Enfin, le 27 juillet 2019, à Burgas, en Bulgarie, au bord de la Mer Noire, à 5 h du matin, c’est le grand départ de la Transcontinental Race. 264 cyclistes dont une cinquantaine de femmes sont prêts à s’élancer pour ce long raid. Le principe de cette course est très simple. Il s’agit de relier Burgas à Brest, en Bretagne, en complète autonomie, sans aucune assistance technique : l’idée des premiers Tour de France, au début du 20ème siècle.
C’est une course non-stop, où le chronomètre n’est jamais arrêté. Chaque vélo est suivi par un traceur pour éviter la triche. Un point de géo-localisation est établi tous les 5 km. La direction de course suit donc tous les coureurs en permanence et en temps réel.
La distance entre Burgas et Brest est de 4000 km environ, avec obligatoirement un passage à 4 points de contrôle.
Le 1er se situe en Bulgarie, à Bouzloudja, le 2ème à Vranjska Banja, en Serbie, dans les Balkans, le 3ème au sommet du Passo Gardena, en Italie, dans les Dolomites, et le 4ème, enfin, à l’Alpe d’Huez. Pour ce dernier point, il a fallu, juste avant, monter le Galibier puis enchaîner pour Théo, de nuit, la montée vers l’Alpe d’Huez par une piste de ski ! Le vélo est équipé d’un système de batterie produisant sa propre lumière, mais pour cette pente, Théo a dû pousser le vélo tant la pente était raide.
Entre ces points de contrôle, chaque participant pouvait déterminer son meilleur parcours, ce qui signifie qu’un énorme travail de préparation a été réalisé par Théo en amont. Il estime à 100 heures le temps nécessaire à étudier les meilleurs parcours, mais aussi travailler sur les dénivelés, les vents, la météo, les villes et les villages pour se ravitailler, et bien d’autres paramètres.
Le vélo de Théo a demandé une préparation extrême également, il pesait en tout 16 kg dont 6 kg de matériel de réparation, d’électronique, un cuissard et un duvet. Pas de nourriture : celle-ci fut achetée au fur et à mesure du parcours, dans les fast-foods, ou dans les stations-service.
L’objectif initial de Théo était de rouler 256 km par jour. En fait, il abattra une moyenne de 360 km par jour. Rapidement, il a constaté qu’il pourrait être bien classé à l’arrivée, ce qui lui a donné des ailes ! Les nuits ont été très courtes. En moyenne 4 heures, mais aussi des nuits de 2 heures. Dormir, récupérer, comment y parvenir ? Parfois, un banc public, un fossé, une cabine téléphonique ! Quelquefois un hôtel pour 3 heures de sommeil, et profiter d’une bonne douche réparatrice ; mais aussi un hall de banque dans une petite ville de Touraine, où la course a failli tourner court. Installé dans ce hall chauffé, avec son vélo et ses affaires, peu avant minuit, Théo sort un instant prendre la température. Il est en cuissard, torse nu, il est minuit, il doit repartir, mais les portes ne se rouvrent pas ! Blocage du sas ! Théo ne panique pas (un peu quand même), il écarte doucement les portes, il récupère vélo et matériel, et file vers Brest. Il ne s’arrêtera plus, et roulera 31 h non-stop.
Les délais pour une arrivée à Brest étaient imposés par l’organisation. Pour être classé, il fallait arriver au plus tard le 12 août 2019 à 6 h du matin, soit 16 jours et 1 heure maximum de course.
Ainsi 112 cyclistes sont arrivés dans les délais impartis. Théo est arrivé à Brest le 7 août à 20 h 40. Il sera classé 9ème de l’épreuve, 3ème français et 1er Normand en 11 jours, 15 h et 40 minutes.
Théo a parcouru 4108 km et aura gravi 42600 m de dénivelé positif.
66 nationalités étaient présentes au départ. Les coureurs venaient du monde entier. Il y avait parmi les 264 cyclistes, 15 Français. Et, pour la première fois, c’est une jeune allemande, Fiona Kolbinger, âgée de 24 ans, qui a remporté cette 7ème édition de la Transcontinental Race.
Le club de l’USCBB Cyclisme de Bois-Guillaume est très fière de son jeune coureur et le félicite chaleureusement.
Théo, contrairement à beaucoup d’autres participants, n’avait ni sponsor, ni partenaire, à part son club. Peut-être cette magnifique performance lui apportera-t-elle des propositions, car des projets, il en a plein la tête, et il n’a pas fini de rêver.
Bravo Théo !
Philippe Warnet
Vice-Président de l’USCBB Cyclisme en charge des partenaires et de la communication. »
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Théo à son arrivée à Brest

Autographe et photo avec la gagnante !
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